Greco - Grand Palais
Cette rétrospective est la première grande exposition consacrée à ce peintre.
Elle a lieu jusqu'au 10 février 2020;
Né en 1541 en Crète, Domenico Theotokopoulos, dit El Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome.
C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1570. Attiré par les mirifiques promesses du chantier de l’Escorial, l’artiste importe dans la péninsule la couleur du Titien, les audaces du Tintoret et la force plastique de Michel-Ange. Cette éloquente synthèse, originale mais cohérente par rapport à sa trajectoire, donne à Greco, mort quatre ans après Caravage, une place particulière dans l’histoire de la peinture : celle du dernier grand maître de la Renaissance et du premier grand peintre du Siècle d’Or.
Ce sont les avant-gardes européennes qui, au tournant des XIXe et XXe siècles, redécouvrent Greco, éblouis par son oeuvre à la fois fougueuse et électrique, inscrivant son nom à côté du leur dans le grand livre naissant de la modernité.
(source site du Grand Palais)
Sainte Véronique
vers 1580
Tolède, Museo de Santa Cruz
L'oeuvre était autrefois placée au niveau supérieur d'un retable monumental. En peignant Sainte Véronique portant le voile sur lequel le visage du Christ s'et miraculeusement imprimé lors de la Passion, Greco aborde la question délicate de la représentation de Dieu et de la légitimité de l'art
(source des commentaires : cartels du Grand Palais)
Sant Luc peignant la Vierge
1560 1566
Athènes, Musée Benaki
Probablement l'une des premières oeuvres de Greco, cette icône met en scène Saint Luc patron des peintres, alors qu'il peint le portrait miraculeux de la Vierge Marie.
Autel portatif dit Triptyque de Modène
1567 1569
Modène, Galleria Estense
Tel un oratoire mobile, cet objet de dévotion était destiné à pouvoir accompagner son propriétaire. Sa forme est typiquement crétoise mais les emprunts à la gravure italienne et à la peinture vénitienne témoignent des nouveaux intérêts de Greco.
L'oeuvre est le point de départ de sa carrière de peintre de la Renaissance.
Portrait d'un sculpteur
vers 1577 1580
Collection particulière
Ce portrait est peut-être celui de Pompeo Leoni, sculpteur milanais au service du Roi Philippe II dont on reconnait les traits dans le buste peint.
Le sculpteur appréciait Greco dont il possédait plusieurs oeuvres.
Portrait du Cardinal Nino de Guevara
vers 1600
New-York, the Metropolitan Museum of Art
Grand inquisiteur d'Espagne, Fernando Nino de Guevara fit faire son portrait par Greco juste avant d'être nommé évêque de Séville.
Ce chef-d'oeuvre iconique inspira autant Velazquez que Francis Bacon.
La Saint Face
1579 1584
Collection particulière
A la fois peinte et sculptée, l'oeuvre prenait autrefois place au-dessus de l'Assomption dans l'église de Santo Domingo el Antiguo. Elle représente l'une des plus fameuses reliques de la chrétienté : le visage du Christ miraculeusement imprimé sur le voile de Sainte Véronique.
Greco ne fournit que les dessins pour les figures des anges qui furent exécutés par le sculpteur espagnol Juan Bautita Monegro
L'Assomption de la Vierge
1577 1579
Chicago, the Art Institute
La gigantesque toile de l'Assomption formait la partie principale du maître-autel de l'église de Santo Domingo el Antiguo, l'une des premières réalisations de Greco à son arrivée à Tolède. La commande incluait également des éléments sculptés ainsi que deux tableaux pour les autels latéraux dans le transept, l'un demeuré in situ, l'autre présent dans cette exposition.
Saint Louis et son page
1585 1590
Paris, Musée du Louvre, département des peintures
Autrefois considéré comme un portrait de Saint Ferdinand, il est désormais acquis que le tableau représente Saint Louis, Roi de France, fils de Blanche de Castille, Saint Louis est une figure populaire en Espagne.
Jeune garçon soufflant sur une braise (El Soplon)
vers 1569 1570
Madrid, collection Colomer
Sans doute peinte alors que l'artiste est encore à Venise, cette composition est la première d'une suite de variations qui s'échelonneront tout au long de la carrière de Greco. Elle témoigne en outre de l'intérêt du peintre pour l'observation directe des phénomènes naturels et pour le clair-obscur.
Portrait de Jorge Manuel Theotokopouli, fils de l'artiste
1603
Séville, Museo de Bellas Artes de Sevilla
Greco exécute ce portrait de son fils au moment où celui-ci est de plus en plus associé dans ses contrats. Malgré ce magnifique portrait, il n'est pas établi avec certitude que Jorge Manuel ait voulu être peintre.
détail du tableau
Greco y insère le portrait de ses principaux modèles auxquels fièrement il entend se mesurer :
Titien, Giulio Clovio, Michel-Ange et Raphaël
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